Aux pieds du Mont-Dore
Sa crête se devine depuis Nouméa. Son eau de source est appréciée sur tout le territoire. "Mont-Dore, tu es la plus belle commune du Grand Sud". Ce petit air fredonné lors d'une fête d'école locale du siècle passé résonne dans notre tête alors que nous arrivons aux pieds de la montagne. Un panneau annonce le départ de la randonnée. Nous évitons de croiser son regard, pour éviter de réaliser la difficulté qui nous attend... (pas fous, nous).
La terre est particulièrement rouge,
l'air est particulièrement chaud,
le soleil tape particulièrement fort,
la côte est particulièrement raide,
la vue est particulièrement belle.
Après le plateau Dogny, plus rien ne nous fait peur. Alors on se lance à l'assaut de la terre rouge, du soleil, de l'air chaud, de la côte et on admire la vue. Des éoliennes de Plum aux baies de Nouméa, le panorama est grandiose et les ombres des nuages sur la mer ajoutent de la magie au paysage.
On grimpe, on souffle, on souffre, on sue, mais on a (presque) l'habitude maintenant.
On prend quelques photos, en pensant à ceux que l'on narguera après.
Puis, on reprend le chemin inverse en sifflotant, s'imaginant que la descente sera plus facile. Erreur de débutant (on reste modeste bien sûr). La terre poussièreuse est glissante, les cailloux sont farceurs, les branches des arbustes sont trop fines. Au risque d'être vulgaire, on descend sur le cul.
Près de 4 heures après l'avoir quitté, on retrouve le fameux panneau descriptif de la balade. Cette fois, on ose l'affronter en face. Le niveau est qualifié de "difficile". Plus question d'être modeste, on devient pro, on l'assume.
Mais quand même, parceque c'était pas si facile, et qu'il faisait chaud, et que l'air était tout aussi chaud, on se dit qu'on a bien mérité de s'offrir un soda (dont on ne citera pas le nom, qui pétille, qui est de couleur noire, en version light). On s'arrête chez Nénette, parcequ'elle vend du soda, Nénette. On descend de la voiture en boitillant, ressentant déjà les premiers signes des courbatures, en sueur, couverts de terre rouge un peu partout et NOTAMMENT sur les fesses (cf. descente "sur le cul" au risque d'être vulgaire une deuxième fois). Le soda et nous terminons merveilleusement la journée sur la plage, dont on taira la température de l'eau tellement qu'elle est bonne et tellement que ça nous a fait du bien (et lavé par la même occasion).